Xavier Jobin-Ménard

À propos

L’idée du voyage venait de mes parents. Au début, le plan était de faire le tour du monde, donc de partir pour quatre ou cinq ans, et trouver un endroit qu’on aime pour s’installer là. Par contre, l’école commençait à être un peu plus difficile, c’était donc principalement un concours de circonstances qui a fait qu’on a voyagé deux ans au lieu de quatre ou cinq.

Mon endroit coup de coeur est probablement les Bahamas, à Georgetown. On est resté là quelque temps vu qu’on attendait une pièce pour le bateau, et à peu près une fois par semaine, on voyait des dauphins et on pouvait sauter dans l’eau pour nager avec eux. Il y avait aussi beaucoup de gens, donc on pouvait faire plus de rencontres.
 

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Socialement 

Selon toi, comment ton voyage t'a-t-il impacté socialement?

En revenant, c’était assez difficile de revenir avec mes amis que j'avais en secondaire 1, alors que je faisais mon entré en secondaire 4. J’étais parti deux ans en bateau avec juste ma famille, je n'ai donc pas trop “vieilli” de la même manière que tous les autres jeunes de mon âge. Par contre, j’ai réussi assez vite à rattraper leur niveau.

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Pendant tes deux années sur l'eau, as-tu gardé des liens avec tes amis qui ne voyagent pas?

Au début oui, mais ce n'était pas des liens très forts. 

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As-tu rencontré beaucoup d'adolescents en voyage?

On a rencontré un peu de jeunes qui venaient de France, mais principalement au début du voyage, vu que la majorité des gens arrêtent aux Bahamas, tandis que nous, on a continué plus loin au sud. Après, ça a été plus difficile de trouver du monde de notre âge, mais j’étais beaucoup plus avec les parents, leurs amis et ma soeur. C’est sur que j’aurais aimé rencontrer plus de jeunes de mon âge, mais j’étais bien avec ma famille aussi.

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Familial

Avant le voyage, on avait de bonnes relations, mais nos liens se sont clairement renforcés durant le voyage. On se côtoyait 24h/24, donc, à certains moments, c’est sûr que c’était un peu

trop de proximité, mais plus le voyage avançait, mieux ça allait. On a tous appris à se côtoyer. Aussi, on avait tous des chambres séparées, donc ça a un peu facilité les choses, mais on était quand même tous sur le même bateau. 
 

 

École

On faisait “l’école à la maison”, j’avais donc tous les manuels qu’une personne allant à l’école aurait, et mes parents avaient aussi acheté les manuels qui seraient nécessaires pour faire un secondaire 2 et 3 aux adultes. J’avais le double du travail, pour m’assurer que je comprenais bien. Si j’avais des questions, je pouvais toujours demander à mes parents, ou sinon, on allait sur AlloProf.

On faisait quatre heures intensives d’école par jour, donc à peu près une heure pour chaque matière, et après, on avait le restant de la journée “off”, où on pouvait aller chasser le poisson, visiter les îles, faire les activités plus de voyage. On tenait aussi un journal de bord, donc ça nous donnait une raison d'écrire chaque jour, et comme ça, on peut se rappeler tout ce qu’on a fait durant le voyage.

J’ai trouvé cette manière de faire l’école correcte, le plus difficile était la discipline. On était dans le sud, dans des endroits paradisiaques, donc j’avais un peu moins le goût de faire de l’école. Il y a aussi beaucoup plus d'interruptions, c’est sur qu’on lâchait nos cahiers pour aller sur le pont voir des dauphins! 

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Lorsque je suis retourné à l’école, tout s’est bien passé, j’ai bien réintégré l’école. J’ai dû travailler fort, étudier beaucoup, mais j’ai pu entrer en math SN, avec d’assez bons résultats. 

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Le voyage m’a aussi apporté un meilleur anglais vu que c’était la langue la plus parlée des différents pays visités, et il m’a donné le goût de voyager. Quand je suis revenu, c’était clair que je ne voulais pas faire de job de bureau! Je suis maintenant pilote d'hélicoptère. 

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Autre

Le plus grand avantage d’être un ado en voyage serait d’avoir l’opportunité de voir tout ce que j’ai vu, et de s’instruire de toutes les cultures qu’on a pu découvrir. Ça nous ouvre les yeux de tout ce qui se passe dans le monde. 

Le plus grand désavantage serait de ne pas pouvoir voir des jeunes de son âge, d’avoir moins de vie sociale, mais la famille est là pour compenser.

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Est-ce que tu le conseillerais à n’importe qui?

Oui, si les personnes savent les sacrifices qu’il y a à mettre, si les jeunes sont en mesure de faire l’école hors d’un cadre, oui à 100%!​